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Communiqué de Presse / 24 Mars 2020

Coronavirus : confinement pour les navires-usines

L'État doit interdire les eaux françaises aux navires usines qui pêchent dans le Golfe de Gascogne pendant le confinement.

La France est à l'arrêt. Ne sont censés rester ouverts que les commerces de "première nécessité" et pourtant l'océan reste livré au pillage.

Des centaines de bateaux de pêche qui traquent habituellement les poissons pour les vendre frais aux criées sont contraints de rester à quai (faute de clients). Cela représente des dizaines de milliers de kilomètres de filets posés chaque jour qui ne captureront pas de poissons ni de dauphins le temps du confinement. Un peu de répit pour l'océan, donc.

En revanche, les navires-usines qui partent des semaines en mer et qui congèlent leurs captures pour les plats préparés, le surimi, les farines animales, les poissons d'élevage et les croquettes pour animaux, eux, ne sont pas limités par ces contraintes.

En pleine période de confinement généralisé, quatre navires-usines qui ont depuis longtemps trouvé leurs aises dans les eaux françaises, opèrent actuellement dans le Golfe de Gascogne, au large de Royan.

  • Le Frank BONEFAAS 119 m (Anglais)
  • Le PRINS BERNHARD 88 m (Français)
  • Le Annie HILLINA 86 m (Allemand)
  • Le SANDETTIE 86 m (Français)
Vidéo : Sea Shepherd

Ces navires sont de véritables abattoirs industriels flottants qui peuvent pêcher jusqu'à 250 tonnes de poissons par jour et qui devraient être interdits en tous temps. Non seulement ce n'est pas le cas, mais même en période de confinement, alors que des milliers d'autres sont contraints et forcés de ranger leurs filets, ces monstres-là continuent de saccager l'océan.

L'État doit prendre ses responsabilités et faire interdire les navires-usines dans les eaux françaises, a minima pendant la période de confinement. S'il ne le fait pas par conscience écologique, qu'il le fasse au moins par "solidarité nationale" et pour contrevenir à la "rupture d'égalité" avec les navires qui pêchent habituellement le poisson frais. L'intention diffère grandement mais les poissons et les dauphins épargnés grâce à cette mesure ne verront pas la différence.

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